7 idées reçues sur le salaire à la demande
Dans un monde du travail en perpétuelle évolution, de nouvelles pratiques et technologies émergent constamment pour répondre aux besoins changeants des employés et des employeurs. L'une de ces innovations récentes qui suscite de plus en plus d'attention est le "salaire à la demande". Cette approche, qui permet aux employés d'accéder à une partie de leur rémunération gagnée à tout moment plutôt que d'attendre un paiement régulier à une date fixe, peut sembler prometteuse.
Cette innovation salariale casse les codes. Depuis 50 ans, la règle a souvent été la même partout en France : l’employé travaille puis reçoit sa paie à la fin du mois écoulé, ou au début du mois suivant.
Déconstruisons ensemble les croyances qui perdurent sur le versement du salaire à la demande afin d’accompagner l’évolution de son usage.
“Je n’ai pas la trésorerie pour traiter ces demandes en cours de mois”
Basé sur notre expérience passée, c’est environ 5-10% d’une paie mensuelle qu’il convient de provisionner pour déployer le service. Rien d’insurmontable pour la plupart de nos interlocuteurs.
Si toutefois cela présentait une contrainte trop forte, pour des activités saisonnières par exemple, Spayr peut également avancer la trésorerie au cours du mois et gérer l’intégralité des demandes en interne. À vous de nous rembourser en fin de mois, au moment de la clôture de paie !
“Le salaire à la demande vient compliquer notre gestion de paie”
Le salaire à la demande simplifie considérablement la gestion de la paie en réduisant la nécessité de gérer les acomptes. Traditionnellement, les entreprises doivent gérer les demandes d'acomptes de leurs employés, ce qui peut être fastidieux et chronophage. Cependant, avec le salaire à la demande, les employés ont la flexibilité de puiser dans leurs gains déjà acquis en cas de besoin, éliminant ainsi la nécessité de demander un acompte. Cela réduit non seulement la charge administrative pour les services de paie, mais garantit également que les employés aient un accès immédiat à une partie de leur rémunération, ce qui peut être particulièrement utile en cas d'urgence financière.
Côté pratique, le déploiement est adapté à vos besoins et vos logiciels GTA/paie. La prise en main de la plateforme est rapide et vous définissez vos paramètres comme le plafond ou le nombre de retrait mensuel, pour garder le contrôle sur les activités de vos employés.
“Les employés peuvent demander n'importe quelle somme comme salaire à la demande.”
Bien que le salaire à la demande offre une flexibilité accrue, il est généralement soumis à des limites. Les employés peuvent accéder à une somme correspondante à une partie de leur salaire déjà gagné, mais cette somme peut être plafonnée par l'entreprise ou la plateforme de gestion de la paie à la demande. Ces limites visent à éviter les abus et à maintenir une gestion responsable de la rémunération. De même, les entreprises sont décisionnaires du nombre de transferts autorisés par mois.
“Je crains une utilisation non maîtrisée du service par mes salariés…”
Une planification de budget plus facile avec des cycles courts
De manière générale, on remarque que les cycles ont tendance à se raccourcir, pour des raisons évidentes de visibilité et de planification. Les cycles de dépenses et d’achats se raccourcissent, c’est le cas par exemple des impôts désormais prélevés à la source et non plus annuellement. Mais nos sources de revenus, elles, restent à la même fréquence. Ce qui va forcément engendrer des problèmes dans le futur. Chez Spayr, on a tendance à penser qu’il est plus simple de gérer un budget sur une semaine que sur un mois. Et en tout cas on veut au moins laisser l’option à ceux qui le souhaitent de pouvoir bénéficier de plus de contrôle sur la temporalité de leur versement.
Une meilleure alternative que le découvert bancaire
L’usage du découvert bancaire dans l’attente de sa rémunération mensuelle est conséquent avec ~50% des Français qui ont été au moins une fois dans le rouge l’année passée. Mais le découvert autorisé fonctionne comme un crédit. Lorsque le solde devient négatif, la banque perçoit ainsi des intérêts débiteurs, ou agios (entre 7% et 19% d’intérêt en fonction des banques, pour un total estimé à € 7Mds par an).
Un paramétrage des règles en fonction de votre politique interne
Spayr est un outil au service de votre politique salariale. Ainsi, notre outil est intégralement paramétrable au niveau des seuils et des règles de retrait : lors de l’implémentation, vous définissez les plafonds maximums de retraits (nous recommandons 40% du salaire net gagné) ainsi que la fréquence autorisée.
“Le salaire à la demande est réservé aux personnes ne sachant pas gérer leur budget.”
Cette idée reçue est incorrecte et stigmatisante. Le salaire à la demande n'est pas réservé aux personnes ayant des problèmes de gestion budgétaire. Il offre plutôt une flexibilité financière aux employés, leur permettant de mieux gérer leurs dépenses imprévues ou de s'adapter à des besoins financiers spécifiques, quelle que soit leur situation budgétaire.
“Je ne vois pas le besoin, avec à peine 5% de demandes d’acomptes à traiter par mois…”
Oui, le processus de demande d’acompte sur salaire est aujourd’hui sous-utilisé. Mais ça ne signifie pas que le besoin n’est pas là.
Explications :
Dans sa forme actuelle, le dispositif est lourd à la fois pour les salariés et les entreprises :
Pour les salariés, on remarque deux freins principaux à l’usage de l’acompte dans sa forme actuelle : la gêne d’effectuer la demande et la longueur du processus (avec un virement réceptionné sous 5 jours en moyenne et ne répond pas du tout au besoin d’urgence du salarié).
Pour les entreprises, on note deux contraintes : d’une part, c’est extrêmement chronophage pour un responsable de paie qui y passe en moyenne 30 minutes (entre la vérification manuelle, les échanges avec le salarié, la demande de virement). Ensuite, cela vient amputer la trésorerie de l’entreprise, sur des montants qui sont irréguliers et par définition peu prévisibles.
Mais le besoin est réel. On l’a vu, environ 50% des Français sont en découvert au moins une fois dans l’année, pour un montant moyen de 230€ .
Après trois mois d’implémentation, l’utilisation moyenne de Spayr est de 50% chez nos clients, preuve s’il en est du besoin de flexibilité sur la rémunération.
La simplicité d’accès à l’application, la discrétion de la demande en deux clics, et la réception des sommes en instantané en font un avantage salarié réellement utilisé.
“Cela ne fait que repousser le problème à plus tard !”
C’est une objection tout à fait légitime, et qui introduit un enjeu plus global : la gestion de budget.
Une mauvaise gestion de ses finances personnelles, un niveau de vie supérieur à ses revenus, divers soucis d’endettement… cela ne se règle pas par magie.
De là à dire que cela ne contribue qu’à repousser le problème, ce serait abusif. Justement, l’un des grands intérêts de pouvoir toucher une partie de son salaire sur demande est de mieux synchroniser ses charges avec sa rémunération. Évitant ainsi le découvert bancaire, les agios et le cercle vicieux du surendettement.
Non seulement on gagne du temps, mais c’est aussi et surtout une réelle solution à un vrai problème. Conscient du problème structurel pour certains, Spayr met également à disposition un certain nombre d’outils afin de mieux maîtriser son budget : astuces et bons plans, renégociations d’abonnements récurrents et de charges, accès à des coachs financiers indépendants … notre offre se veut complète pour un accompagnement sur le long-terme.
Bien que le salaire à la demande offre des avantages en termes de flexibilité financière, il est essentiel de comprendre ses implications et de démystifier les idées reçues qui l'entourent. Les employés et les employeurs doivent s'informer sur les politiques de leur entreprise et sur les dispositions légales concernant cette pratique pour une utilisation responsable et éclairée du salaire à la demande.
En fin de compte, le salaire à la demande est une avancée importante dans la gestion de la rémunération, mais sa compréhension et son utilisation judicieuse sont essentielles pour maximiser ses avantages tout en respectant les lois et les réglementations en vigueur.